COP 21 : un espoir pour l'éducation dans les négociations climatiques

Nous voyons les situations évoluer, les mentalités aussi. Nous voyons que le changement est possible. Mais nous constatons également qu'il ne se décrète pas. Il se construit. Comment ? Avec une volonté politique. Avec des objectifs concrets et précis. Et avec, bien sûr, l'éducation.

Alors que la COP 21 bat son plein, c’est avec ces mots que la Ministre de l’éducation nationale Najat Vallaud-Belkacem débute son discours, en présence notamment de Ségolène Royal, Ministre française de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie et de Rachid Belmokhtar, Ministre de l’éducation nationale et de la formation professionnelle du Maroc (pays organisateur de la COP22), à l’occasion de la journée "Éducation au développement durable", le 4 décembre 2015.

Ils étaient des milliers à s’être mobilisés au Bourget, lors de cette journée, pour mettre l’éducation au cœur de l’Agenda du développement durable et plaider pour une reconnaissance internationale."Plus qu’un défi, c’est une nécessité, une éducation au destin mondial. Le développement durable n’est pas une matière à part, c’est un rapport au monde, un changement profond dans la façon dont nous inscrivons notre action en tant qu’êtres humains dans notre environnement […] S’il y a un lieu profondément lié au changement, c’est bien l’Ecole" a poursuivi la Ministre. 

car sans éducation, il n’y a pas de développement, et il n’y aura pas de développement durable sans éducation.

Pour son homologue marocain, Rachid Belmokhtar, "pour la COP 22 au Maroc, beaucoup de choses restent à faire, notamment changer les mentalités […] Il y a nécessité à préparer les jeunes à faire face, et l’éducation est le fer de lance du développement durable". Le Ministre a également rappelé que la solidarité entre les pays est plus que jamais d’actualité.Par ailleurs, Ségolène Royal s'est félicitée de l'adoption, le 2 décembre 2015, de l'article 8 bis consacré à l'éducation dans le futur accord post protocole de Kyoto. Les Parties à la Convention climat (CCNUCC) "coopèrent pour prendre des mesures, le cas échéant, afin d'améliorer l'éducation au changement climatique, la formation, la sensibilisation du public, la participation du public et l'accès du public à l'information ".

Pouvoir agir, c'est d'abord savoir. […] Autour des écoles se construisent des projets de vie intégrés.

Les discours officiels appelant à un engagement international en faveur de l’éducation comme réponse au défi du changement climatique, se sont succédés lors de cette journée.

La Coalition Éducation se réjouit de cette avancée et demande à ce que ces paroles soient suivies d’actes et surtout de résultats. La mobilisation doit continuer, après la COP 21, pour que l’éducation ne soit pas l’enfant oublié des politiques sur le climat.

Lisez notre tribune "Mettre l'éducation au cœur des solutions au défi climatique", co-signée par Pouria Amirshahi, Danielle Auroi, Noël Mamère et Barbara Romagnan, publiée dans le Huffington Post.