Vanuata : et l'aide humanitaire pour l'éducation ?

Image: Port Vila, la capitale, après le cyclone Pam (copyright VEPAC). 85% des maisons ont été détruites.

La VEPAC (Vanuatu Education Policy Coalition), membre de la Campagne mondiale pour l'éducation (CME) appelle la communauté internationale à fournir une aide d’urgence aux enfants et à la communauté éducative, suite au passage désastreux du cyclone tropical Pam (force 5 sur 5), vendredi 13 mars 2015.

Le bilan, établi par le Bureau de coordination des Affaires humanitaires de l'ONU (OCHA), fait état pour l'instant de 24 morts et de 30 blessés, mais il reste difficile d’estimer d’ores et déjà l’étendue du désastre et ses conséquences sur la population.

D’après l’UNICEF, près de 17 000 enfants de moins de cinq ans sont en danger sur le plan de leur santé, notamment à cause des risques de malnutrition après la catastrophe. Nos collègues de VEPAC s’inquiètent, en particulier, pour les enfants et les familles d'agriculteurs de subsistance à faible revenu, car de nombreuses cultures ont été anéanties par le cyclone.

D’après les rapports de l’ONU, un nombre important d'écoles ont été détruites ou endommagées dans le sillage du cyclone et un grand nombre d’entre elles servent désormais d’abris aux familles dont les maisons ont été balayées. 2000 personnes sont dans des refuges et on s’attend à ce que ce chiffre augmente dans les jours qui arrivent.

Effondrement de bâtiments scolaires (copyright Community Christian Schools).

La Campagne mondiale pour l’éducation (CME) et la Coalition Éducation, nous sommes solidaires avec nos collègues de VEPAC et le peuple de Vanuatu. Nous pouirsuivons notre combat pour défendre le droit à l’éducation pour Toutes et Tous, et notamment pour tous les enfants vivant dans les zones touchées par des catastrophes et des situations d'urgence. Nous sommes convaincues que l'éducation doit être incluse dès la première phase d'une réponse humanitaire : lors de la récente Assemblée mondiale de la CME à Johannesburg, elle a réitéré sa demande de consacrer 4,5% de l'aide humanitaire à l'éducation.