La société civile réunie à Lyon pour un G7 plus juste, qui renforce ses engagements pour l'éducation et l'égalité de genre !

Les 4 et 5 février 2019 la société civile internationale s'est réunie à Lyon pour travailler sur des recommandations et les partager avec les représentants des chefs de gouvernement du G7. Objectifs : un G7 plus juste, qui donne la priorité notamment à l'éducation et à l'égalité de genre !

Organisée par Coordination SUD et la Global Task Force (une coalition de la société civile internationale engagée sur le G7), cette réunion a eu pour objectif de travailler sur les recommandations que la société civile portera auprès des chefs d’Etat et lors des réunions ministérielles qui jalonneront l’année 2019 jusqu’au sommet du G7 (août à Biarritz). La France a choisi de placer sa présidence du G7 sous le prisme des inégalités. Les participantes et participants ont abordé les enjeux de redevabilité, d'éducation, d’égalité de genre, de climat, de santé, de sécurité alimentaire, de paix et sécurité et d'inégalités, en portant une attention particulière à l'inclusion du genre dans les différentes recommandations formulées. Le groupe de travail éducation de la Global Task Force a travaillé sur des recommandations, qui ont ensuite été présentées aux représentants des chefs de gouvernement des États membres du G7 lors de leur rencontre avec la société civile le 5 février.

La société civile éducation demande aux Etats membres du G7 de :

  • rappeler que l'éducation est non seulement un droit humain, mais aussi un levier pour remédier à toutes les inégalités.
  • rendre compte des progrès accomplis dans la réalisation de l’ODD 4 et assurer que l'engagement mondial de n’avoir aucun laissé pour compte soit un principe directeur de toutes les politiques éducatives internationales, en concentrant les efforts sur les pays les moins avancés, et particulièrement sur l'Afrique sub-saharienne et le Sahel, où plus de 93 millions d'enfants et de jeunes en âge d'aller à l'école primaire et secondaire ne sont pas scolarisés.
  • adopter une approche multisectorielle qui favorise la collaboration et la coordination à travers et entre les secteurs, ainsi qu’un partenariat multipartite (bailleurs, gouvernements, société civile et jeunes, aux niveaux local, national et international) dans le secteur de l’éducation.
  • promouvoir une approche holistique et transformatrice de l'éducation qui vise à promouvoir l'égalité de genre, et lutter contre les normes sociales et les stéréotypes discriminatoires qui perpétuent les inégalités de genre
  • s'engager publiquement à affecter 15% de leur APD totale et au moins 4% de leur aide humanitaire à l'éducation, en mettant la priorité sur l'apprentissage de qualité tout au long de la vie, et la promotion de l'égalité de genre, dès la petite enfance, dans les pays les moins avancés, en particulier l'Afrique subsaharienne et le Sahel
  • ne pas utiliser l'aide à l'éducation pour soutenir les prestataires de services éducatifs à but lucratif et assurer leur régulation 
  • allouer au moins 30% de l’APD en matière d’’éducation aux fonds multilatéraux tels que le Partenariat mondial pour l’éducation et Education Cannot Wait.
  • promouvoir le rôle transversal et central de l’éducation dans la réalisation des autres objectifs de développement durable, et faire de l’éducation une composante clé des autres stratégies sectorielles, notamment en matière d'égalité de genre, de protection des enfants, de consolidation de la paix, de changement climatique et de santé.
  • encourager une plus grande mobilisation des ressources financières nationales.
  • rendre compte des engagements pris dans les déclarations de Charlevoix et de Whistler au G7 2018, visant à atteindre l'égalité de genre à travers une éducation de qualité pour les filles, les adolescentes et les femmes dans les pays en développement, en publiant un rapport de suivi transparent et indépendant sur les progrès réalisés.

 

Des mots très forts de @HadjaIdrissa sur les conséquences des mariages des enfants #civilsociety #sherpa #G7france pic.twitter.com/2SdR2gMeOO

— France G7 (@G7fr) 5 février 2019

Sophie Chassot de @CAREfrance a un message pour les représentants personnels des dirigeants du G7 #G7Biarritz pic.twitter.com/gn0DBi3Gpm

— France G7 (@G7fr) 5 février 2019