Aide publique au développement : les ONG tirent la sonnette d'alarme !

Début juillet, Coordination SUD, plateforme française des associations de Solidarité Internationale,  dont nous sommes membres, a écrit aux ministres concernés pour défendre le niveau de l’aide publique au développement, menacée par les arbitrages budgétaires, notamment dans le cadre  du projet de Loi de finances rectificative (PLFR) 2014, le projet de Loi de Finances (PLF) 2015 et dans le cadre du triennal 2015-2017. Des représentants des ONG de Coordination SUD seront reçus prochainement :  un premier rendez-vous aura lieu avec le cabinet de Michel Sapin, ministre des Finances et des comptes publics.  

Les options prises pour l’APD vont restreindre l’application concrète de cette loi et sont de mauvais présages au moment de la conclusion des Objectifs du Millénaire pour le Développement et des futurs engagements sur les Objectifs du Développement Durable

déclare Jean-Louis Vielajus, Président de Coordination SUD.

En effet, Le PLF 2015 sera le budget concomitant avec la mise en place du futur agenda international pour le développement durable pour la période 2015-2030 , la France pourrait perdre à cette occasion d’affirmer sa volonté politique sur le champ de la solidarité.

Coordination SUD publie un document d’interpellation de 9 pages : « APD, une politique et un budget en danger ».

APD éducation : également en danger ! 

Cette alerte coïncide avec nos récentes inquiétudes et publications sur l’APD éducation, notamment fin juin, lors de la non reconduction de la France de sa participation au seul fonds mondial pour l’éducation pour Tous, le Partenariat mondial pour l’éducation.

L’aide à l’éducation suit la tendance liée à la baisse de l’APD générale et n’est toujours pas prioritaire au regard des comptabilisations réelles de l’aide (une majorité de l’aide à l’éducation est orientée vers l’enseignement supérieur et notamment aux écolages : c’est-à-dire aux bourses et coûts imputés aux étudiants étrangers  ou « écolage », et des établissements français « d’excellence » à l’étranger.)

Fin juin, à Bruxelles, jusqu’ici contributrice au 7ème rang du Partenariat mondial pour l’éducation, la France a été dans l’incapacité d’annoncer une quelconque participation à ce fonds unique et déterminant pour la scolarisation de millions d’enfants dans le monde.

La coalition française de la CME maintient ses demandes prioritaires : la sanctuarisation des crédits avec leur augmentation significative ou à défaut leur reconduction notamment dans le cadre du PME ; le maintien de la priorité à l’éducation de base à hauteur minimale de 20% de l’APD éducation…