États-Unis : Joe Biden, l'éducation doit être une priorité de la politique étrangère

58 organisations, dont la Coalition Éducation, appellent l'administration de Joe Biden et Kamala Harris à faire de l'éducation une priorité de la politique étrangère américaine. Les investissements actuels dans l'éducation des enfants et des jeunes issus du monde entier doivent être maintenus et les interventions efficaces intensifiées pour répondre à l'urgence éducative liée à la COVID-19 et mieux reconstruire ensemble.

Si des mesures ne sont pas dès à présent mises en place par la communauté internationale, le risque de perdre des décennies de progrès dans l'éducation et de freiner gravement les possibilités d'une génération de jeunes est immense. Un effort mondial unifié pourrait non seulement limiter les conséquences dramatiques de la pandémie, mais également poser les bases d'une amélioration fondamentale des systèmes éducatifs dans le monde afin de reconstruire en tirant les enseignements de la crise.

Nous appelons l'administration Biden-Harris à : 

  • Renforcer les efforts bilatéraux en faveur de l'éducation de base ;
  • Rétablir le leadership des États-Unis dans l'éducation mondiale en soutenant les organisations multilatérales ayant l'expérience et la capacité technique de répondre aux besoins éducatifs (Unesco, UNICEF, HCR, PME, ECW.)

L'aide américaine internationale à l'éducation de base a considérablement progressée : de septembre 2018 à mars 2019, l'Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) a soutenu 33,5 millions d'élèves du primaire et du secondaire dans 51 pays, en leur offrant la possibilité d'apprendre la lecture, l'écriture, le calcul et d'autres compétences de base. Ces efforts doivent se poursuivre !

Investir dans l'éducation est fondamental pour une politique étrangère efficace. En temps de crise, l'éducation sauve des vies, en offrant aux enfants et aux jeunes des lieux sûrs pour apprendre et jouer, des compétences de vie, de la stabilité et une protection sociale. 

Les pertes cumulées d'apprentissage dues à la pandémie de la COVID-19 pourraient se traduire par un manque à gagner de 10 000 milliards de dollars pour l'économie mondiale (Banque Mondiale). Si l'apprentissage à distance peut être efficace, plus de 31 % des écoliers dans le monde (463 millions) ne sont pas atteints par des programmes diffusés ou basés sur Internet (UNICEF). 50% des pays à faible revenu ont déclaré ne pas disposer des ressources nécessaires pour suivre les protocoles de santé publique, tels que le lavage des mains et la distanciation sociale, afin de garantir la sécurité des apprenants et du personnel une fois que les écoles rouvriront (UNICEF).

Les partenariats avec les pays du Sud doivent être renforcés pour atténuer les effets de la COVID-19 sur l'éducation, et ce, à travers une politique étrangère plaçant l’éducation au cœur des priorités. 

 

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