L'éducation dans les pays du Sahel : une position française incompréhensible

 

 

Une tribune de Michel Debon de Beauregard, Co-représentant du Sgen-CFDT dans le comité de pilotage de la Coalition Education

 

 

 

La position du gouvernement français est difficilement lisible en ce qui concerne l’éducation dans les 5 pays (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad) dits du G5 Sahel.

© Solidarité Laïque / Centre d’alphabétisation du groupement féminin Nabonswendé de Bargo au Burkina Faso.

Le Président de la République a déclaré vouloir accorder une priorité à ces 5 pays touchés plus que d’autres par le terrorisme. Il a insisté sur la nécessité de ne pas se focaliser sur le militaire qui est une nécessité, mais de traiter le mal à la racine en développant l’éducation et l’économique.

Or, les différents échelons de l’Etat ne semblent pas être sur la même longueur d’ondes. Notamment quand les ambassadeurs de France, dans certains de ces pays, renvoient à leurs études des organisations non gouvernementales qui sollicitent l’Agence française de développement (AFD) pour développer des projets d’éducation construits, avec des partenaires locaux, en se conformant aux critères et exigences de l’AFD.

Anticiper le terrorisme en développant l’éducation, tel est le crédo affiché du Président de la République, mais opposer un veto à des organisations qui souhaitent intervenir, qui sont déjà intervenues et sont reconnues par l’AFD, interroge sur la logique gouvernementale.

Il y a urgence à développer de vrais programmes au service des populations de ces 5 pays avant qu’il ne soit trop tard. 

 

Une tribune de Michel Debon de Beauregard, Co-représentant du Sgen-CFDT dans le comité de pilotage de la Coalition Education