Assemblée générale mondiale de la Campagne mondiale pour l'éducation

Kailash Sathyarthi, Fondateur de la Campagne mondiale pour l'éducation et également Prix Nobel de la Paix 2014

Aujourd’hui, lundi 23 février 2015 s’ouvre officiellement la 5ème Assemblée générale (AG) mondiale de la Campagne mondiale pour l’éducation à Johannesburg, où est basé son siège. La précédente AG avait eu lieu il y a 4 ans à Paris, notamment à l’invitation de Solidarité Laïque, membre de la Coalition Éducation. L’AG de Paris avait réaffirmé l’engagement de la CME pour le Droit à l’éducation.

La CME rassemble la société civile de plus d’une centaine de pays sous forme de coalitions nationales (dans 80 pays) et régionales de l'éducation, des syndicats d'enseignants, des ONG et des réseaux et internationaux ou des organisations de défense des droits des enfants et des jeunes.

Plus de 200 délégués étaient présents aujourd’hui pour un Forum public introductif sur « Le droit à l’éducation 2000- 2030 » ainsi que des panelistes de haut niveau tels que Kailash Satyarth, Fondateur de la CME et Prix Nobel de la Paix 2014, Dr Aaron Benavot, Directeur du Rapport mondial de suivi de l’Education pour Tous, ou Kishore Singh, Rapporteur spécial des Nations Unies sur le Droit à l’éducation. Alors que progressent les discussions sur les objectifs de développement post 2015, cette assemblée mondiale compte bien, au-delà de la construction de son plan stratégique 2015-2019, alimenter le prochain Forum mondial de l’Education (sous l’égide de l’UNESCO) de Corée en mai à Incheon qui se profile pour être le RDV mondial de constitution du prochain cadre international, et universel, de « l’éducation et de l’apprentissage tout au long de la vie ».

Constituée il y a 15 ans à l’occasion du Forum de Dakar pour s’assurer que celui- ci reconnaisse l’ampleur de la crise du secteur éducatif et propose des engagements concrets et des politiques viables pour réaliser l’éducation pour tous, la Campagne s’est structurée au fil des ans et a galvanisé l’émergence puis le renforcement des capacités d’une mobilisation de la société civile sur cet enjeu à de nombreuses échelles (locales, nationales, régionales). Depuis elle est passée d’un travail de plaidoyer de l’ombre à une place active et reconnue dans les négociations ; pour sûr, elle sera pleinement contributrice au prochain cadre mondial en Corée qui comptera pour aussi important que celui de Dakar, et précédera l’adoption globale des Objectifs de Développement durable à New York en septembre, sous l’égide des Nations-Unies, pour les militants de l’éducation à travers le monde.