Bangladesh : lutter contre l'augmentation des frais de scolarité !

Manifestation d'étudiants à Chittagong, 2015.

Au Bangladesh, les frais de scolarité de certains établissements renommés ne cessent d’augmenter, avec une hausse particulièrement importante depuis le début de l’année 2016. Cette tendance creuse les inégalités dans l’accès à l’éducation ! Face à ce défi, la Campagne pour une éducation populaire (CAMPE) – la coalition du Bangladesh de la Campagne mondiale pour l’éducation (CME) – au nom de la société civile exprime son inquiétude et appelle le gouvernement bangladais à faire cesser de telles pratiques.

Quand cela cessera-t-il ?

En 2012, un rapport des medias a révélé les frais d’inscription entre 100 et 400 euros imposés par plusieurs établissements bangladais privés d’enseignement primaire, secondaire et supérieur. Un coût excessif pour la majorité des familles, dans un pays où le salaire moyen mensuel est de 70 dollards. Malgré les mesures prises par le Ministère de l’éducation bangladais à l’appel de CAMPE en 2012 pour faire interdire de tels frais, et notamment la suspension temporaire de trois écoles privées, des droits d’inscription ont encore augmenté récemment dans le pays.

Non à la marchandisation de l’éducation !

Imposer des frais considérables pour accéder à l’enseignement, contribue à faire de l’éducation un bien commercial, accessible à une minorité de jeunes et d’enfants. La Coalition Education apporte son soutient au combat que mène CAMPE au Bangladesh, en faveur d’une éducation de qualité accessible à tous les enfants. Plus généralement, la Coalition se mobilise en 2016 aux côtés de partenaires de la société civile pour alerter les acteurs du développement sur l’augmentation du nombre d’acteurs privés à but lucratif dans le secteur éducatif, et les risques associés pour le droit à l’éducation.